
🧩Phobie scolaire, harcèlement, décrochage, isolement, les enfants neuroatypiques sont-ils plus touchés ?
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Les enfants neuroatypiques (TDAH, DYS, TSA, HPI…) vivent leur scolarité souvent avec des défis invisibles. Difficultés à nouer des relations, phobie scolaire, harcèlement, décrochage, isolement… autant de conséquences qu’il est essentiel de comprendre et d’atténuer.
🤝 1. Le harcèlement et le rejet social
Les enfants TSA sont particulièrement exposés :
- 63 % des enfants autistes sont victimes de harcèlement scolaire
- En général, 82 % des enfants avec troubles cognitifs (en GB) subissent des brimades, et 79 % en ont peur.
Ce sont des réalités qui rongent la confiance en soi et freinent la socialisation.
🏫 2. La phobie scolaire et le refus de l’école
- En France, la phobie scolaire concernerait entre 1 à 5 % des élèves et jusqu’à 25 % au moins une fois dans leur scolarité.
- Ce phénomène affecte 5 à 8 % des consultations en pédopsychiatrie.
Pour ces enfants, l’école est vécue comme un lieu de stress intense, voire de souffrance : isolement, crises, refus d’y aller.
🎢 3. Décrochage et déscolarisation
Suite au harcèlement, à la phobie scolaire ou au manque de soutien, de nombreux enfants se désengagent de l’école ou parfois ce sont les parents qui choisissent de faire l'école à la maison.
- En Australie, près d’un million d’élèves (principalement neuroatypiques) sont forcés à changer d’école ou à se déscolariser faute de ressources.
- Le manque de structures adaptées conduit parfois à des suspensions, voire des exclusions.
🌧️ 4. Risque élevé de troubles mentaux
- Les enfants TSA ont 4 fois plus de risques de souffrir de dépression que les autres.
- Environ 40 % des adultes autistes souffrent de dépression.
- L’anxiété et la souffrance psychique augmentent le risque de phobie scolaire et de refus scolaire anxieux.
✅ Que peuvent faire les parents et les professionnels ?
🎯 A. Repérer et écouter
- Signes de rejet, isolement, refus d’école, anxiété… doivent alerter.
- Favoriser le dialogue : créer un espace de parole sans jugement.
🛡️ B. Mettre en place des protections
- Intervenir dès les premières alertes de harcèlement.
- Utiliser des outils adaptés : masques sociaux, casques anti-bruit, temps calmes, règles claires.
📘 C. Adapter l’école
- Favoriser inclusion, posture inclusive, soutien scolaire (AESH, PPRE, PAP).
- Organiser des ateliers de sensibilisation pour les autres élèves dès la maternelle.
😊 D. Soutenir la santé mentale
- Accompagner vers un psychologue ou pédopsychiatre en cas d’anxiété, isolement ou dépression.
- Prévoir un soutien adapté (TCC, suivi régulier).
⚡ En résumé
- Isolement, harcèlement, phobie scolaire et détresse psychologique sont fréquents chez les enfants neuroatypiques.
- Ces difficultés s’aggravent sans prise en charge adaptée (école, santé, parentalité).
- Mais avec des mesures bienveillantes, inclusives et structurées, on peut redonner confiance, plaisir scolaire et sentiment d’appartenance à ces enfants.
💬 Et vous ?
Vos enfants ou élèves vivent au quotidien ces difficultés ? Quelles solutions avez-vous installées ? Partagez, vos témoignages comptent 🌱