
La pose du diagnostic chez l’enfant : un parcours semé d’embûches, mais essentiel
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En tant que maman d’un garçon de 9 ans diagnostiqué multi DYS et TDA, je connais intimement les doutes, les tâtonnements, les rendez-vous en série, et les montagnes russes émotionnelles que représente le parcours du diagnostic. Chez ApprentiKids, notre mission est d'accompagner les familles dans ce chemin parfois sinueux, mais ô combien nécessaire pour offrir à nos enfants les outils dont ils ont besoin pour s’épanouir. Dans cet article, je vous propose de faire le point sur trois étapes clés : reconnaître les signes, savoir à qui s’adresser, et agir une fois le diagnostic posé.
1. Quels sont les signes qui doivent pousser à consulter ?
Chaque enfant est unique, et chaque profil neuroatypique s’exprime différemment. Mais certains signaux peuvent alerter, surtout lorsqu’ils persistent ou deviennent un frein au quotidien, à la maison ou à l’école.
Voici quelques indicateurs qui méritent attention :
- Des difficultés persistantes d’apprentissage : l’enfant peine à lire, écrire, compter malgré un environnement stimulant.
- Une grande fatigabilité ou des troubles de l’attention : il décroche rapidement, est « dans la lune », ou au contraire très agité, a du mal à rester assis.
- Une hypersensibilité sensorielle ou émotionnelle : bruits, lumières, étiquettes, contacts physiques peuvent provoquer des crises ou un repli sur soi.
- Des troubles du langage : un retard de parole, des difficultés à s’exprimer ou à comprendre les consignes simples.
- Un décalage social ou comportemental : isolement, difficultés à interagir, rigidité dans les routines ou intérêts très spécifiques.
En tant que parent, on sent souvent que "quelque chose ne tourne pas rond". N’ignorez pas votre intuition. Même si ces signes ne pointent pas nécessairement vers un trouble, ils justifient une évaluation plus poussée.
2. Vers qui se tourner pour poser le diagnostic ?
Le parcours vers un diagnostic est souvent long et peut sembler décourageant. Le premier réflexe est de consulter votre médecin traitant ou pédiatre. Il pourra faire un premier point et vous orienter vers les professionnels adaptés.
Le diagnostic des troubles neurodéveloppementaux (TND) – qui regroupent les troubles DYS, le TDAH, le TSA (autisme) ou les troubles intellectuels – ne peut être posé que par un médecin, en général un pédopsychiatre, neurologue ou neuropédiatre.
Selon la suspicion, plusieurs spécialistes peuvent intervenir dans le cadre d’un bilan pluridisciplinaire :
- Orthophoniste pour les troubles du langage (dyslexie, dysphasie…)
- Psychomotricien pour la motricité fine, la coordination (dyspraxie…)
- Neuropsychologue pour le profil cognitif, l’attention, la mémoire…
- Ergothérapeute pour les gestes du quotidien et l’autonomie scolaire
💡 Astuce de maman : il existe des Centres d’Action Médico-Sociale Précoce (CAMSP) ou des Centres Médico-Psychologiques (CMP) qui permettent une prise en charge coordonnée, même si les délais peuvent être longs. Ne négligez pas non plus les bilans en libéral si vous en avez la possibilité, les délais sont souvent plus rapides mais peuvent être un peu plus couteux.
3. Que faire une fois que le diagnostic est posé ?
Le diagnostic, aussi bouleversant soit-il, n’est pas une fin mais un début. Un début de compréhension, de réajustements, et surtout d’accompagnement.
a) Comprendre et accepter
Recevoir un diagnostic pour son enfant peut provoquer un choc. On passe parfois par le déni, la colère, la tristesse… mais petit à petit, on comprend que ce diagnostic est une boussole, pas une étiquette.
b) Mettre en place des aides
Avec un diagnostic en main, vous pouvez :
- Demander un PPS (Projet Personnalisé de Scolarisation) ou un PAI auprès de l’école
- Solliciter la MDPH pour des aides (AVS/AESH, matériel adapté, orientation scolaire)
- Mettre en place des rééducations ciblées (orthophonie, psychomotricité, etc.)
c) Adapter le quotidien
Chaque enfant avance à son rythme. À la maison, il est essentiel de créer un environnement rassurant, structuré, et d’adapter les outils pédagogiques. C’est justement la mission d’ApprentiKids : proposer des solutions concrètes et bienveillantes pour accompagner ces apprentissages autrement.
En conclusion
Le chemin vers un diagnostic est souvent semé d’embûches, mais il est aussi porteur d’espoir. Il permet d’offrir à nos enfants une reconnaissance, des aides concrètes, et surtout, une chance de s’épanouir à leur manière.
Chez ApprentiKids, nous sommes là pour vous aider à franchir ces étapes, avec des outils adaptés et une oreille attentive. Vous n’êtes pas seuls.